Noa Isidore : « Il y avait de la pression »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Noa Isidore n’a pas flanché. Après avoir remporté la première étape et donc pris les commandes du général, le coureur du CIC U Nantes Atlantique a tenu bon, malgré le jeu des bonifications et les attaques incessantes de ses adversaires, jusqu’aux derniers kilomètres de la dernière journée. "Je suis super heureux et très fier de toute l'équipe. On l'a fait tous ensemble, exulte-t-il. Les copains sont mêmes plus contents que moi. Au début de je n'arrivais pas à réaliser, je n'y ai pas trop cru". Cette dernière étape a été infernale. "Toute la journée on se faisait attaquer de tous les côtés, j'ai commencé à penser que j'allais perdre le maillot. Tous mes collègues m'ont dit le contraire et l'ont démontré. Ils se sont plus fait mal que moi. On a prouvé qu'on avait le physique, qu'on savait courir".

Dès le matin, au départ d’Orgères-en-Beauce, l’ancien coureur d’AG2R Citroën U19 n’était pas complètement serein. "Clairement, je ne le montrais pas mais il y avait de la pression. Je savais que j'allais être attaqué de tous les côtés, on n'avait pas d'alliés. Mais on a montré qu'on avait besoin de personne et qu'on sait gérer". Si une échappée a d’abord animé une bonne partie de la course, tout s’est accéléré dans le final, quand ses principaux adversaires ont mis le feu aux poudres. "C'était hyper compliqué. Il y avait une dizaine de gars devant. Je connaissais le final, et mes anges gardiens revenaient un par un pour rouler à bloc puis ils s'écartaient".

« J’AI JUSTE PRIÉ POUR QUE PEDERSEN NE GAGNE PAS »

Bien que ses coéquipiers aient joué un rôle majeur, il fallait encore faire le jump final sur cette dizaine d’hommes forts sortis à la pédale. "Quand j'ai vu que j'étais tout seul, je me suis dit c'est à toi, c'est toi qui as le maillot jaune. J'ai roulé, je savais que c'était accidenté donc j'en ai gardé. C'est la preuve que je suis malin malgré mes 18 ans", sourit-il. Puis le maillot jaune a trouvé des alliés de circonstance. "Tous les mecs qui voulaient gagner l'étape m'ont aidé. Ça a fait la différence dans le coup de cul et j'ai pu rentrer". Mais avec les bonifications à Chartres, l’affaire n’était pas encore pliée. "Je savais qu'au sprint je ne pouvais rien faire car j'avais tout donné. J'ai juste prié pour que Pedersen ne gagne pas. J’ai vu que Tabellion avait un souci de dérailleur donc je savais que c'était bon le concernant".

Cette nouvelle victoire nantaise poursuit la belle série récente sur les Classe 2. "On a concrétisé. Nolann (Mahoudo) fait 2 du général du Bretagne, Yaël Joalland fait 3e de l'Alpes Isère Tour, et moi aujourd'hui je conclus. On est toujours présents sur les Classe 2, c'est beaucoup de travail et je suis super content pour tous ces efforts réalisés". Noa Isidore va pouvoir se dégager de la pression dans les semaines à venir. "J'ai encore deux courses avant une bonne coupure. Le Mont Ventoux Dénivelé où je vais aider un maximum et le France à Cassel, mais là c'est un autre niveau". L’Espoir 1 va profiter du moment. "Je vais essayer de tenir le peloton un maximum. Je vais découvrir, ça va être un petit rêve qui se réalise pour cette première année pro". Un de plus.

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